Identité

Mme Odile FLEURY

Adresse :
Université de Rouen Normandie
UFR des Sciences de l’Homme et de la Société
Rue Lavoisier
76321 MONT SAINT AIGNAN CEDEX

Tél :
Email : odile.fleury@etu.univ-rouen.fr

Informations

Inscrit en thèse depuis : 2016
Langue(s) pratiquée(s) : Français - Anglais - Allemand (remise à niveau nécessaire)

Thème de rattachement : Thème 4 : Ethiques, politiques, pédagogies, idées et disciplines

Titre de la thèse : Les pratiques d'enseignement dans l'apprentissage de l'écrit en élémentaire à travers l'utilisation de la dictée.

Directeur de thèse : Laurent LESCOUARCH, MCF

 

Un travail de recherche relatif aux gestes professionnels mis en œuvre lors des séances de dictée à l’école élémentaire a été amorcé en MASTER CADEF (Les gestes professionnels mis en œuvre lors des séances de dictée à l’école élémentaire, sous la direction de Martine JANNER-RAIMONDI, maître de conférences, université de Rouen, 2015).

A partir d’observations directes de séances de dictées, nous avons constaté que les gestes professionnels (D.BUCHETON, 2008, 2009) mis en œuvre dans les séances de dictée non seulement étaient bien différents d’un enseignant à un autre, mais surtout ne relevaient pas exclusivement de pratiques traditionnelles.

Aussi, forte de ce constat et pour pousser plus avant cette investigation, nous avons mené une seconde recherche dans le cadre d’un MASTER MARSE (La variabilité des gestes professionnels mis en œuvre lors des séances de dictée à l’école élémentaire, sous la direction d’Emmanuelle ANNOOT, Professeur des Universités et sous la codirection de Laurent LESCOUARCH, Maître de Conférences, HDR Université de ROUEN, 2016).

A partir d’entretiens d’auto-confrontation (S.LEBLANC, 2007) et d’instruction au sosie (S.SAUJAT, 2004), nous avons cherché à mettre en évidence l’existence d’une variabilité de gestes professionnels ainsi que des invariances de variation.

Afin d’identifier à la fois cette variabilité de gestes (M.BRU 1991, 1992, 2005) mais aussi les invariants, nous avons construit un outil conceptuel d’analyse. Cet outil avait pour finalité de nous garantir une certaine objectivité, nécessaire d’autant plus que, par notre fonction professionnelle de conseillère pédagogique généraliste attachée à un inspecteur de l’éducation nationale, nous sommes immergée dans le monde de l’éducation.

Pour cela, nous avons opérationnalisé le concept de variabilité didactique de M.BRU (1991, 1992, 2005) en l’adaptant à la situation d’enseignement de la dictée. Nous avons croisé chacune des trois variables :

-              variables de structuration et de mise en œuvre des contenus ;

-              variables processuelles ;

-              variables relatives au cadre et au dispositif ;

avec chacun des piliers du multi-agenda défini par D.BUCHETON (2009) qui décrivent l’agir enseignant.

 

Au préalable, il nous a fallu instrumentaliser ces piliers et les rendre opérationnels en les dotant d’indicateurs observables consignés dans une grille. Pour chacun de ces piliers, nous avions retenu les indicateurs suivants :

- objet du savoir : types de texte donné, métalangage employé par l’enseignant et par l’élève, faits de langue étudiés, mémorisation des mots, typologie des erreurs et statut de l’erreur ;

- pilotage : différentes phases, procédés de dictée et de reprise, position et déplacement de l’enseignant, modalités d’organisation, place et rôle de l’enseignant, temps de parole de l’enseignant;

- atmosphère : description de cette atmosphère, temps laissé à la réflexion, interactions avec leur contenu, place de l’erreur et l’évaluation;

- tissage : sens donné à la dictée, sa finalité, marge de progrès des élèves, méthodologie proposée par l’enseignant et manière de faire le lien d’une part, entre les phases de la dictée et d’autre part, avec les autres disciplines;

- étayage : adaptation de l’enseignant à ses élèves, aides apportées, outils mis à disposition et visa de l’enseignant ;

- postures : celle(s) adoptée(s) par l’enseignant et celle(s) de l’élève.

 

Certes, notre recherche a mis en évidence des gestes professionnels communs et identiques à chaque enseignant. Mais, nous avons aussi mis à jour un invariant qui nous interroge. Tous les enseignants visent ou notent le texte dicté, ce qui confère à la dictée une visée évaluative. Toutefois, tous ne s’appuient pas sur une typologie des erreurs pour viser la dictée. Il y aurait donc une tension entre d’une part, la volonté de proposer un climat serein et propice aux apprentissages et, d’autre part, la conception qu’a chaque enseignant de l’erreur.

 

Dans la perspective de thèse, nous nous demanderons si cette évaluation peut revêtir un caractère formateur, d’autant que cette évaluation ne s’adosse pas à une typologie des erreurs.

Il s’agira de questionner d’abord la conception qu’ont les enseignants de la dictée : un moyen à la fois d’apprentissage mais aussi d’évaluation, ensuite le sens que les élèves donnent à la situation vécue, et enfin l’impact qu’a ce caractère évaluatif sur le comportement des élèves et leur engagement dans l’activité.

Le recueil de données se fera à partir d’observations de classe outillées d’une grille, d’entretiens d’auto-confrontation auprès des enseignants et d’entretiens auprès des élèves.

Les données seront analysées à l’aide de l’outil conceptuel éprouvé lors de la seconde recherche pour le MASTER MARSE.

Mots-clés

Pratiques d’enseignement ; gestes professionnels ; postures ; dictée ; élèves

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